Arbre Mort, Sapin de Noël , Hashtag Rahan
« Nous ne mettrons pas des arbres morts sur les places de la ville, notamment sur la place Pey-Berland » déclare le Maire de Bordeaux.
Je suis déjà inquiet, défenseur des traditions que je suis, pour les raisins morts et écrasés de nos jours par des machines « capitalistes » qui emplissent les bouteilles de Bordeaux, même si j’ai encore un faible pour le Bourgogne et un attachement natif à l’Alsace.
Le maire de Bordeaux va plus loin : « « En ce qui concerne les outils réglementaires, fin 2020, nous adopterons ce que l’on appelle la charte des droits de l’arbre, qui est un règlement de protection des arbres ». Là, je suis inquiet pour les bûcherons, les ébénistes … Voilà donc en complément des droits de l’Homme, ceux des arbres, sans doute à disposer d’eux-mêmes. Et pourtant, je les aime nos forêts…
Sans bois donc, pas de premiers toits pour nos lointains ancêtres pour se protéger de la nature, pas de feu ni désormais de barbecue, pas de lances pour la chasse et les pièges à mammouths !
Ah oui, la chasse, interdite aussi…
Que serait-il donc arrivé à nos lointains anciens sans pouvoir s’abriter, inventer le feu, chasser, se nourrir.
Ah oui, ils auraient inventé le quinoa et le tofu plus tôt, mais crus.
Pas de bois pour les roues des charrettes, les bateaux partant à la découverte du monde… Pas de bois, fondation pour de nombreux monuments encore présents aujourd’hui…
Pas de toits pour Notre Dame. Et l’on arrive lentement entre cathédrale et Noël.
On se demande presque si c’est le bois où la fête européenne qui dérange, si ce sont les traditions de fin d’année qui rendent certains « verts de rage ».
Commençons par l’arbre mort ! C’est très bien de lui conférer la vie, mais le premier magistrat a oublié où cela pouvait l’entraîner.
J’espère que son bureau n’est pas en bois, son sommier, son plancher. L’exploitation du bois pour son propre confort ! Comment dire, Camarade, ce n’est pas cohérent.
Je n’ose imaginer le sort qu’il réserve au papier, à la presse ! Pas d’arbre, pas de papiers… Mais j’imagine qu’un monde « sans papier » ne lui pose pas de souci.
J’évoquais ces grains de raisins écrasés, des raisins morts… A quand la « charte du grain de raisin » ?
Quid donc de ces légumes arrachés à la vie pour être consommés ? Quid des céréales et de leur exploitation, notamment pour faire de fraîches et bonnes bières. S’en suit l’eau à laquelle certains prêtent une mémoire et qui elle, est nécessaire à la vie. Si elle est vivante, peut-on la boire ?
Au commencement était donc « l’Arbre mort » mais très vite Noël ….
Est-ce la fête qui est en ligne de mire ? Une fête « louche » puisque d’un côté on y fête la naissance d’un « divin enfant » et que de l’autre on y retrouve des figures païennes à l’instar de ce « père Noël » (certes revisité par une firme de boissons américaines trop sucrées) …
On imagine que s’appeler « Père Noël » pour notre idylle écologiste, c’est la double peine …
Noël, on sait pourquoi … Pire, on y décore donc un « arbre mort » et mis à part les huîtres, on y savoure des animaux morts.
Père ! Humm, encore une figure du patriarcat naturellement rétrograde. L’Alsace a ouvert la voie et l’accompagnant de Christkindel. Cette jeune fille toute de blanc vêtue et coiffée d’un voile qui nous apparaît le soir de Noël. Et l’idylle d’évoquer sans doute le « genre » de Christkindel … Côté Père Noël, Jacques Dutronc ( aie le bois mort), avait déjà inventé sa fille…
Pas d’arbre mort d’ailleurs !!! Est-ce à dire que la prochaine interdiction bordelaise concernera les crèches ? Je ne sais, je divague sans doute.
Ne touchez pas à nos traditions et le son qui monte, qui monte en moi.
Stéphane Bourhis
Fondateur de Touche Pas à l’Alsace
Responsable Alsace « Le Mouvement de la Ruralité »
NB : vous connaissez mon attachement aux forêts ! J’ai le même au cycle de la vie !
Photo « pastichée » – Source La Guerre du Feu
