Eurovision : Et la France elle a perdu !

Eurovision : Et la France elle a perdu !

Ça y est, une fois de plus, la France, elle a perdu… L’Eurovision en France, c’est un peu comme une tradition nationale. On s’emballe, on s’emballe et à la fin on perd. Le représentant national est travaillé comme un beurre fondu. Bref, il est monté en sauce. Favori de nos sondages, il doit gagner. Et puis « bim bam padaboum », il retombe à plat.

« Ce qu’il y a de bien après l’Eurovision en France, c’est cette certitude de ne plus jamais entendre parler de nos représentants ». Mon dernier post sur Facebook vous fait tiquer ?

Pouvez-vous me citer les 5 derniers représentants de la France à l’Eurovision ?

Bon , j’exagère ? Alors, allez-y, sans Google, vous me les citer les noms des « participants français » des 5 dernières années ! Vous ne les trouvez pas ! Je vous rassure, n’en faites pas une maladie.

J’en suis resté pour ma part aux Fatals Picards. Mais ça, c’était avant !

Ces dernières années, on ne présente plus des chanteurs, on fabrique des « produits » musicaux. Une grosse louche de politiquement correct, une pincée d’émotion, une larme d’empathie, deux cuillères de boite à rythme et des larmes. Des larmes de plein de choses, histoire de faire un peu dans le pathos.

« Vous reprendrez bien un peu de pathos, me reste de la baguette ? »

Le soir de l’Eurovision, on se prend au jeu. On se moque, on rit, on boit. On se surprend à savoir dire « points » en Anglais et puis, c’est la chute.

Hier, Bilal, « notre champion », est arrivé 14ème, le drame ! Comme quoi les sondages sont aussi mauvais en chanson qu’en politique. Dire qu’il était coaché par les perdants de l’an dernier.

Il avait pourtant tout pour réussir Bilal ! Son rêve devenu réalité, façon Martin Luther King de la variété… Sa médiatisation… en France.

« Alors que s’avance le candidat suisse, Luca Hänni avec le titre She Got Me, qui affole certains suiveurs du concours. On essaye de faire le tri de nos émotions après le passage de Bilal Hassani. Esthétiquement, il mérite au moins le top 10 ; un top 3 bouclerait idéalement la belle histoire de ce jeune homme » écrit 20 Mn

Et puis « bim bam padaboum ». Les votes sont tombés. Les votes du public ne sont pas top et ceux des jurys font remonter de quelques places.

Objectivement, je n’aime pas cette chanson, j’ai du mal avec la voix… Ai-je encore le droit de la penser ?

Bref, voilà, c’est fini ! La télé est éteinte. On se lève le lendemain, la tête encore lourde. On entend déjà la chorale bienveillante nous parler de l’état du terrain, d’une erreur d’arbitrage. Zut, on n’est pas au foot, un lendemain de défaite.

« Le phénomène Bilal ira bien au-delà de l’Eurovision. » promet la délégation française. Euh … le public a le droit de choisir ? Sur les réseaux, je regarde hilare, certains commentateurs expliquer la défaite.

La chanteuse danoise a chanté en partie en français,

Last but not least la chanteuse danoise a chanté en partie en français, elle termine 12ème. Il faut maintenant préparer le produit 2020… Parité oblige, on pourrait prendre une chanteuse, lui trouvait un texte sur le véganisme, mentionner que la pollution tue même les laitues… Elle sera favorite de nos sondeurs. C’est sûr !

A moins que plus trash, on ne reprenne les Fatals Picards, ça j’adore !

Stéphane Bourhis

Avertissement : Les textes figurant dans cette rubrique « Humeurs & Libertés » sont des coups de gueule ou des regards sur cette société post-moderne qui est « notre univers ». N’hésitez pas à les prendre au second degré et faire comme moi, pratiquer l’autodérision sociétale.