Stéphane Bourhis : Ecologiste local, écologie et localisme…

Stéphane Bourhis : Ecologiste local, écologie et localisme…

Un entretien, c’est bien pour parler de tout, de rien ! Là, on parle nature, environnement, écologie politique et donc politique avec Stéphane Bourhis*. Elu à Hoenheim, il organise depuis près de 10 ans des ramassages et nettoyages citoyens avec les Cigognes Vertes, un temps discret, aujourd’hui plus médiatisés. Attaché à l’Alsace, classé dans la droite régionaliste, il lance aujourd’hui la campagne « Bientôt des nouveaux villages d’Alsace ! Nos déchets ! No déchet » ! Pour sensibiliser et pousser à l’action.

« Bientôt des nouveaux villages d’Alsace ! Nos déchets ! No déchet » !

« Bientôt des nouveaux villages d’Alsace ! Nos déchets ! No déchet », c’est quoi c’est quoi, Stéphane. On te retrouve sur ta ligne de défense de l’Alsace.

Stéphane Bourhis : J’ai toujours pensé que la nature faire partie de notre identité « culturelle ». Je prolonge ici un combat en faveur de l’environnement que je n’ai jamais lâché. Etudiant, je crois avoir été un des premiers à demander un contrôle des OGM, et des appels aux ressources locales que l’on n’appelait pas « circuits cours », c’était dans les années 80/90.

Avec « Bientôt des nouveaux villages d’Alsace ! Nos déchets ! No déchet », je fais une allusion aux accumulations de déchets dans la nature, à des villes qui pourraient en naître comme cela se passe en Afrique, là où nous exportons ce que nous ne traitons plus ici.

« Tu écris sur tes visuels : si nous ne faisons rien … Que peut-on faire !

 Stéphane Bourhis : D’abord découvrir

Megotsheim, Plastiqheim, Poubellehouse, Verredorf ….

Ensuite :

  • partagez les visuels que j’ai produit à cet effet.
  • Ensuite m’envoyer des photos de dépôts, d’objets insolites.
  • Des nouveaux visuels seront lancés, une carte d’Alsace est en réflexion à la fois pour signaler les dépôts, appeler à l’action.

Agir, c’est prendre part aux nettoyages ! C’est demander à nos élus de s’engager, à nos parlementaires de prendre des lois contre le suremballage. C’est simplifier l’accès des particuliers aux déchetteries.

Et l’imagination est grande.

L’écologie est-elle de gauche ?

Stéphane Bourhis : Une personne que j’aime beaucoup me dit que gauche et droite n’existent plus. Je n’ai pas attendu que l’écologie soit un parti politique pour essayer de varier mes sources d’alimentation, limiter mon impact et nettoyer celui des autres.

Au moment où les pollueurs dépassent les bornes, il faut s’affranchir des barrières politiciennes.

Je suis pour ma part, attaché à une notion de l’homme lié à son territoire, à son identité, à ses racines. Les racines relient à une nature qu’il convient de protéger. On me dira sans doute que c’est conservateur. Soit, dans ces cas-là, l’écologie est conservatrice.

2013, Stéphane Bourhis fait intervenir les pompiers à la Vogelau

Je n’ai pas attendu avant de penser plus local que global ! Même si les deux sont connectés. Il faut repenser nos sociétés en repensant la notion de progrès. Relire Ellul, Bernanos, et Serge Latouche.

On doit relire Waechter. Je dois beaucoup aussi à des dessinateurs comme Robert Hainard, des écrivains comme Vincenot …

Je pense même que l’un des soucis de la pensée écologiste cultive un esprit bipolaire. Elle est naturellement conservatrice et politique progressiste. Au sens où l’on connait plus les positions sociétales d’EELV que celles concernant l’environnement. Ce qui est un paradoxe.   

Et là, cette campagne !

Stéphane Bourhis : A la Bible qui dit qu’au commencement était le verbe, Goethe répond qu’au commencement était l’Action. Je mélange ici les deux pour « appeler » à l’action, individuelle, puis collective.

Nos déchets non ramassés ont vocation à nous survivre et à pourrir la vie des générations futures.

Voilà pourquoi, j’appelle chacun, par un like, un partage à faire « comme moi ».

Et une bonne nouvelle :

Stéphane Bourhis : La nature nous remercie. Des nouvelles espèces recolonisent nos environnements. J’en parlerais bientôt en ce qui concerne la Vogelau.

L’écologie local nous concerne tous ! Défendre la nature, c’est défendre ce que nous sommes.

Stéphane Bourhis – Conseiller Municipal de Hoenheim

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